Cisticole d'Éthiopie
Cisticola lugubris - Ethiopian Cisticola
Identification
Espèce monotypique, la Cisticole d'Éthiopie est de taille moyenne, sans dimorphisme sexuel, avec un dos fortement rayé de noir qui contraste immédiatement avec le reste du corps chamoisé.
En plumage nuptial, le mâle a l'ensemble de la tête chamois crème. L'iris brun-rougeâtre est entouré d'une zone chamois pâle composée des lores, des sourcils et de la gorge. Les parotiques sont discrètement gris-brun. Le bec est entièrement noir, seule la base de la mandibule inférieure est gris-rosâtre. Les parties inférieures sont chamois, plus pâles sur le centre du ventre. Les flancs sont gris-brun avec de fines stries foncées.
Le manteau, le dos et les couvertures gris-brun sont largement striés de brun-noirâtre. Les rémiges sont brun foncé margées de roux de sorte qu'au posé, l'aile apparaît uniformément rousse. Les rectrices sont brun-grisâtre avec des bandes subterminales sombres et les extrémités blanchâtres. Les pattes sont rose terne.
En plumage non nuptial, l'ensemble des parties supérieures est d'un roux plus vif avec des stries proéminentes foncées sur la calotte et la queue est plus longue. Le juvénile est semblable à l'adulte avec les parties inférieures lavées de jaune.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Ethiopian Cisticola,
- Cistícola lúgubre,
- fuinha-etíope,
- Äthiopienzistensänger,
- Ethiopische Graszanger,
- etiopisk cistikola,
- etiopiagressanger,
- cistovník etiópsky,
- Etiopisk Cisticola,
- cistícola d'Etiòpia,
- chwastówka etiopska,
- Эфиопская цистикола,
- 埃塞扇尾莺,
- etiopiencistikola,
- 衣索匹亞扇尾鶯,
Voix chant et cris
Le chant de la Cisticole d'Éthiopie a été peu étudié cependant on distingue des variations sonores passant de différentes phrases complexes et musicales à des trilles beaucoup plus simples souvent émis avec des sons ascendants grinçants " wii-wi-wii ".
Il existe également divers cris de contact secs : " trrt " " chit " et " zrrrttttt ".
Habitat
La Cisticole d'Éthiopie fréquente le bord des lacs de la vallée du Grand Rift pour leurs mégaphorbiaies ainsi que les landes montagnardes sèches d'herbes rases et/ou recouvertes de fougères, de carex et de buissons éparses. La limite altitudinale de 3000 mètres, que l'espèce ne franchit pas, lui procure également l'abri des quelques arbres poussant encore à cette altitude. Enfin, elle ne se refuse pas à aller visiter les jardins aménagés de haies arbustives et de massifs fleuris.
Comportement traits de caractère
La Cisticole d'Éthiopie vit isolée de ses congénères. Les rencontres avec ce petit oiseau restent assez forTuites. De plus, son mode de vie au milieu des buissons et son caractère hyperactif n'aident pas à l'observation, même si, finalement, elle reste peu farouche et se laisse observer une fois à vue. Seule la période de reproduction apporte quelques instants de plaisir à l'observateur lorsque les mâles chantent en passant de perchoirs en perchoirs.
Vol
Le vol de la Cisticole d'Éthiopie est court et ondulant et l'espèce ne semble pas pratiquer le vol chanté.
Alimentationmode et régime
Le régime alimentaire de la Cisticole d'Éthiopie est principalement composé d'insectes, comprenant également leur larve, qu'elle glane dans les buissons en passant de branches en branches, ou directement au sol en sautillant de façon aléatoire.
Reproduction nidification
La période de nidification de la Cisticole d'Éthiopie se situe entre les mois de juin et d'octobre, avec un pic en septembre.
L'espèce est monogame et établit son territoire de façon isolée. On ne connaît pas de parade aérienne chez cet oiseau, nonobstant durant la période de nidification, le mâle passe de perchoirs en perchoirs avec un chant plutôt saccadé.
Le nid est construit au milieu d'une végétation haute, jusqu'à 3 mètres du niveau du sol. De forme ovale et assez volumineux, il possède une entrée sommitale latérale. Il est construit à partir d'herbes sèches, l'intérieur est tapissé de duvet végétal et de toiles d'araignées. Fait assez rare, ajoutons que la Cisticole d'Éthiopie peut également construire un nid en forme de coupe profonde. Dans ce cas précis, elle utilisera des brins d'herbes encore verts afin de confectionner un toit au-dessus du nid.
La femelle pond 2 à 3 œufs, ils sont incubés par les deux sexes. Le temps d'incubation et de nourrissage n'est à ce jour pas documenté.
Un cas de parasitisme a été rapporté sur un nid contenant deux oisillons d'espèces différentes. On pense qu'il pouvait s'agir de Veuve dominicaine ou d'Anomalospize parasite.
Distribution
Menaces - protection
Références utilisées
- Birds of the Horn of Africa, Nigel Redman
- Where to Watch Birds in Ethiopia, Claire Spottiswoode, Merid Gabremichael, Julian Francis
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- eBird, Cornell Lab of Ornithology et National Audubon Society
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes